Je me noie… « alors accueillons la noyade » rit la thérapeute en moi.
Oui, accueillons… Je m’ancre en terre, m’élance vers le ciel, m’étends de tout cotés, m’agrandis, je fais le vide… et ainsi grande et vide je m’accueille en moi, moi et ma noyade…
- Beaucoup d’eau, trop d’eau autour de moi..
- Et comment c’est d’avoir toute cette eau autour de toi ?
- Ce n’est pas si mal finalement… c’est calme, c’est doux, apaisant..
Et toute cette eau autour de moi m’évoque les derniers focusing et l’intégration de l’eau en moi. J’ai intégré l’eau mais cela doit comme... se propager... Qu’est-ce que je ressens ? Où est l’eau en moi ? Pour l’instant elle est autour de moi et c’est bien agréable…
Cela me picote dans les mains, cela chauffe. C’est le feu. De mes mains partent des flammes. Le feu guérit, le feu transforme. Il danse avec moi. Il me rend guérisseuse. Je danse dans l’eau avec ses grandes flammes dans mes mains. Que c’est beau, que je suis belle…
L’eau est toujours autour de moi, j’aimerai qu’elle vienne plus près. Je me remplis d’eau... je suis l’eau, cela m’envahit, me fait peur… Ou est sa juste place ? Je me confectionne une grande capeline d’eau. Elle est bleue, elle est mouvante, elle est fluide, elle me suit partout dans mes mouvements. Elle est couverte de yeux. Avec ce manteau, je vois partout, même derrière mon dos. L’eau regarde. Je rabats le capuchon sur ma tête, et un œil bleu se dessine en lieu et place du 3ème œil. Ce sont des yeux lumineux qui regardent et éclairent autour d’eux.
Je danse dans mon manteau d’eau avec les flammes dans les mains. Je sens aussi la terre sous mes pieds. Elle me porte et me soutient. Je sens l’air qui vibre et chuchote autour de moi. Vous aussi, venez plus près… je vous veux plus proche…
Je m'enfonce dans la terre. Le 8 de l'infini fait danser mes hanches. J’ai toujours eu la terre en moi et encore plus depuis que j’ai porté un enfant. Une ceinture dorée s’enroule autour de mes hanches magiques et fécondes. La ceinture se transforme en bois, un entrelacement de branches, sur lesquels poussent inlassablement des feuilles. Une ceinture de vie pour ceindre mes hanches. Comme la terre, je porte et soutient, je suis abondance et fécondité.
L’air vibre autour de moi, il me chuchote les secrets du monde. Il se transforme en oiseau, un joli rossignol qui se pose sur mon épaule droite et me chante la vie de l’univers. L’air sait, l’air parle, l’air raconte. Grâce à lui, je sais l’existence de la colonne de lumière entre les différents mondes.
Je danse avec le feu dans les mains, la robe d’eau virevolte, la ceinture vit, et le rossignol tourne autour de moi en chantant. En moi brille un soleil, en lieu et place de mon cœur brisé. Un soleil qui n’a d’égal que le soleil extérieur. Autour du soleil en moi, le vide le plus noir, le vide, la source de créations la plus parfaite. Ainsi aussi lumineuse que vide, je suis pleine et vivante.
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